Cette virée de Pâques est une nouveauté pour le club avec un premier transport des motos sur des remorques direction le Cotentin.
Le vendredi soir les équipages arrivent les uns derrière les autres et découvrent une sorte de ferme carrée transformée en gite par les propriétaires.
Le chemin d’accès est un peu chaotique et certains y auront quelques frayeurs.
Corinne est déjà sur le pont et propose des chambres à chacun. C’est simple mais propre, il y aussi une grande salle de réception et des cuisines bien équipées.
On sent une certaine joie de se retrouver et de passer un bon moment ensemble. Ça commence bien avec l’apéro offert par Corinne.
Samedi matin la machine à café est prise d’assaut de bonne heure et il y a une certaine fébrilité à préparer les machines. Pas question de retarder le départ qui est impératif à 9H00 pour essayer de respecter le parcours de 165 km.
Départ vers la côte Est du Cotentin par une douce température, traversée des marais de Carentan où des vaches marron et blanc émergent d’une légère brume de chaleur et nous regardent passer indifférentes à cette bruyante horde de cavaliers.
Ensuite, c’est le bocage normand avec ses petites routes étroites mais en bon état.
L’arrivée au port de pêcheurs de Saint Vaast la Hougue est perturbée par le marché hebdomadaire qui occupe tous les quais. C’est là que la BSA de Christophe décide de répandre son essence.
Et hop, sur la remorque et direction le phare de Gatteville. Le deuxième plus haut d’Europe qui est là pour éviter aux bateaux de s’approcher des courants très forts.
365 marches pour atteindre le sommet, mais nous n’avons pas le temps d’y monter car il nous faut repartir vers les jolies anses de Mondrée et du Brick avant de repiquer dans la campagne où se trouve notre restaurant.
Typique des commerces dans une bourgade, notre restaurant fait aussi l’épicerie, les journaux, tabac etc… le repas est copieux et tout est avalé avec plaisir. L’accueil est « à la normande » c’est-à-dire en 2 temps : observation et ensuite amitié quand on connait mieux l’autre. Le patron a fini par nous sortir « ses » bouteilles de derrière les fagots !!!
Pendant ce temps, Christophe a remis sur pied sa bête avec une réparation de fortune et quelques tuyaux des voisins.
Départ difficile de la Terrot de Pile-Poil qui n’allume plus ! Et hop sur la remorque.
Petites routes de campagne dans le bocage et arrivée à Sainte Mère l’Eglise après quelques « arrêts minutes » pour changer des bougies.
Pause aux terrasses des cafés et visites des monuments sous un soleil généreux.
Départ vers les plages du débarquement et arrêt sur la plage d’Utah Beach : échanges sur ce fameux DDay ; et toi, tu serais monté dans les barges si on te l’avait demandé???? Les esprits sont agités.
Retour au gite des Veys pour un repas délicieux précédé d’un magnum de champagne offert à la gente féminine par Yvon et Jocelyne.
Une ambiance de fête qui se terminera tard pour certains.
Dimanche matin le réveil est avancé d’une ½ heure car nous avons 230 km de prévus. Traversée des marais vers la petite ville de Bricquebec et son château médiéval avec une superbe cour intérieure.
La poursuite de cette matinée se passe étonnamment sans panne et nous traversons les villages du bocage avec les salutations des habitants attirés par les bruits d’échappement.
Nous arrivons sur les côtes rocheuses de la Hague en fin de matinée. Photos de ces paysages grandioses et de plus en plus dénudés des landes habituellement balayés par les vents mais qui se présentaient sous les meilleures conditions météo pour nous.
Et encore le petit port Racine, la pointe de Goury avec son canot de sauvetage en alerte permanente et finalement la pause déjeuner au restaurant de la Hague.
Un bon repas nous est servi rapidement et nous voilà repartis vers le sud lorsque la Triumph de Sandra se met à patiner de l’embrayage. L’arrêt du convoi devant l’immense usine de traitement nucléaire n’est pas des plus bucoliques.
Nous décidons de repartir vers la fameuse anse de Vauville en espérant que l’embrayage tienne le coup. C’est peut-être le rayonnement nucléaire qui a troublé la tête de file qui s’engage dans une route sans issue mais bordée de landes colorées et qui aboutit à un bord de côte magnifique. Photos et demi-tour pour reprendre notre parcours, mais l’embrayage de la Monet Goyon n’a pas apprécié la pente à remonter. Chargement sur le plateau et Roland devient passager du camion d’assistance.
Pour gagner du temps, nous annulons la déviation vers la côte sauvage de Vauville et prenons la route directe vers Les Pieux et la Maison du Biscuit.
Le trajet est ponctué de nombreux arrêts pour pannes diverses, joint de culasse, bougies, démarrages récalcitrants, remplissage essence, si bien que c’est avec près d’une heure de retard que nous sommes reçus dans la fameuse Maison du biscuit par les propriétaires.
Photo avec la journaliste locale et une petite table est dressée pour nous avec quelques madeleines de la production.
Retour au gite sans problème en soirée.
Yves fait griller du Chaudin (spécialité de charcuterie locale) pour l’apéritif et puis c’est un fameux bourguignon qui nous est proposé.
Pendant ce temps ça mécanique fort au parc fermé pour que tous puissent repartir demain matin sur sa machine. Mission réussie pour la plupart mais Tancrède et Roland C doivent se résigner à devenir des piétons car la panne est trop sérieuse.
La fatigue est là et chacun se retrouve au lit assez tôt.
Lundi matin réveil en douceur, mais finalement tout le monde est prêt à manger du bitume vers 9H00 pour visiter la pointe du Hoc où a eu lieu une des plus célèbres batailles du débarquement.
Ensuite c’est Sylvain qui nous invite dans son atelier de production d’huitres naturelles pour nous faire découvrir son métier. C’est passionnant et il est tellement sympathique qu’il nous fait aussi une dégustation sur place.
C’est tellement bon et frais que chacun passe ses commandes et que le camion d’assistance se transforme en camion de poissonnier !!!
Retour au gite à 13H00 pour un dernier repas ensemble et nettoyage. C’est toujours un peu triste quand la fête se termine mais certains parlent déjà de la virée 2020 et redonnent le sourire à tous avant de se quitter.
On doit aussi remercier les locaux Didier et Sylvain ainsi que Michel P. pour l'encadrement de la balade sur des modernes qui a grandement facilité les carrefours..... À méditer pour les futures virées.
Yves